La FFA a prononcé une nouvelle suspension pour dopage, cette fois, elle concerne une athlète de niveau interrégional : Amandine Guyot, évoluant sous les couleurs du club de Mouy Atac, en Picardie. La jeune athlète de 26 ans a été contrôlée lors de la « Transbaie » en juin dernier, avec des produits de la famille des stéroïdes anabolisants qu’elle a reconnus avoir utilisés sciemment pour sa pratique du bodybuilding.
Une nouvelle suspension pour dopage prononcée par la FFA, mais le contexte est cette fois très différent de celui des affaires Labali à Neuilly Plaisance et Kipyego à Annecy. Cette suspension concerne une athlète féminine, de 26 ans seulement, et résulte de l’absorption de stéroïdes anabolisants. Autre différence très notable, Amandine Guyot a reconnu avoir eu recours à ces produits, dans le cadre de sa pratique du bodybuiling.
Amandine Guyot s’inscrit dans la démarche très répandue dans ce sport que le recours à des produits destinés à favoriser la prise de masse musculaire. Lors de son contrôle à l’issue de la Transbaie à St Valéry en Somme le 26 juin 2016, la jeune femme a d’ailleurs spontanément déclaré utiliser trois médicaments, à savoir «anavar», «enandol» et «masterbol», qui contiennent des stéroïdes anabolisants. Mais elle a fait preuve d’une grande naïveté en pensant que les quantités ingérées ne pouvaient provoquer un contrôle positif…
L’analyse effectuée par l’AFLD est sans ambiguïté, elle a mis en évidence la présence de deux métabolites de la nandrolone (19-norandrostérone et de 19-norétiocholanolone), de trenbolone et son métabolite (epitrenbolone) et d’un métabolite de la boldénone (5b-androst-1-en-17b-ol-3-one).
Avec à la clef, une suspension de 4 ans, une durée allongée par la Commission Disciplinaire de la FFA en raison du caractère intentionnel de l’utilisation de tels produits interdits.
Quel palmarès pour Amandine Guyot ?
Cette suspension frappe une athlète de niveau très intermédiaire, classée interrégional 3, comptant aussi parmi les meilleures athlètes de son club de Mouy Atac, où elle évoluait aux côtés des deux sœurs Naze, Cécile et Elodie, deux espoirs de niveau national en marche et sur piste. Elle avait ainsi disputé à trois reprises le France de Cross, 171ème en 2014, 159ème en 2015, et 150ème en 2016, elle s’affirmait lors de France du Mans, comme la 3ème athlète de son club, derrière Elodie Naze (28ème) et Elodie (54ème). Sur route, elle valait 37’39’’ sur 10 km réalisés en 2015.
Lors de la Transbaie en 2015, elle avait terminé 2ème, mais l’édition 2016 lui avait moins souri, 4ème senior seulement, et pour finir, un contrôle positif…
Texte : Odile Baudrier
Photo : D.R.