Un nouveau cas de dopage frappe le trail, avec le contrôle positif aux stéroïdes anabolisants de l’Italien Hussein Zmnako Wali Hussein, 8ème au Championnat national d’Italie en octobre 2018. Une suspension de quatre ans a été prononcée.
En quelques jours, deux cas de dopage ont frappé des spécialistes de trail. Après le Marocain Jaouad Zeroual, suspendu un an suite à un contrôle positif à l’aétazolamide lors de la 6000 D en juillet 2017, c’est depuis l’Italie qu’apparaît ce nouveau cas, annoncé par l’Agence Anti-Dopage Italienne en même temps que dix autres cas.
Avec cette fois, une suspension longue durée, 4 ans, en accord avec le produit découvert dans l’échantillon de Hussein Zmnako Wali Hussein, prélevé à l’issue du championnat national de trail d’Italie, où il avait terminé 8ème sur le 25 kilomètres.
Une performance moyenne pour un produit « lourd », il s’agit de trofodermine, un stéroïde synthétique anabolisant-androgène, classé dans la famille S1 dans la liste des produits interdits par l’Agence Mondiale Anti-Dopage. A juste titre, tant les stéroïdes anabolisants sont connus pour leur effet puissant au niveau physique.
Mais Hussein Zmnako Wali Hussein s’est justifié en soutenant avoir en réalité utilisé une pommade au trofodermine, pour soigner une blessure subie durant son travail de maçon sur un chantier naval. L’explication n’a pas convaincu l’agence anti-dopage italienne, qui l’a suspendu pour 4 ans.
Un coureur sans grandes performances
Hussein Zmnako Wali Hussein, 32 ans, compte désormais parmi ces quasi-inconnus sanctionnés pour dopage. Son palmarès n’est pas facile à découvrir, en-dehors de sa fiche établie par la FIDAL, la Fédération Italienne d’Athlétisme, qui recense un record sur semi-marathon en 1h18’50’, et les articles de presse le concernant font état de plusieurs victoires sur des trails à l’hiver 2018.
Pas de quoi s’émouvoir vraiment, mais cet ex-Kurde est tout de même passé à la trappe, pour ce produit qui avait valu à la skieuse norvégienne Therese Johaug d’être suspendue pendant 18 mois, après avoir argumenté que le trofodermine était présent dans la pommade utilisée pour traiter des brûlures sur les lèvres suite à un stage en altitude. Une excuse qui n’avait pas vraiment convaincu l’Agence Anti-Dopage Norvégienne, puis le Tribunal Arbitral du Sport, puisque Therese Johaug avait saisi l’instance pour tenter d’être autorisée à disputer les JO 2018. Mais en final, le trofodermine l’avait privée des JO, avant qu’elle ne revienne encore plus forte cet hiver.
- Texte : Odile Baudrier
- Photo : D.R.