Lors de l’édition 2016 du Festival des Templiers, organisée fin octobre 2016, de nombreux contrôles anti-dopage avaient été réalisés. Lors de l’analyse des échantillons prélevés, le laboratoire anti-dopage de Chatenay Malabry allait découvrir pour l’un d’entre eux, la présence de corticoïdes. Il s’agissait de triamcinolone acétonide, présent dans la suspension nasale Nasacort.
Nicolas Bouvier Gaz, classé 5ème dans l’épreuve des 76 km, se voyait ainsi notifier d’un contrôle positif le 14 décembre 2016.
Interrogé sur ce problème délicat, le 6 février 2017, ce coureur venu du cyclisme pour se tourner avec succès vers le trail, déclarait, non sans cacher une forte anxiété : «Je suis suivi depuis que je suis gamin pour des rhinites allergiques. Ce sont des justificatifs qui expliquent que je me soignais. Je prends du Nasacort depuis tout petit, dès que les rhinites commencent ».
Dès réception de cette lettre recommandée notifiant ce contrôle positif, celui-ci bâtissait sa défense, en expédiant au plus vite un dossier médical et ordonnances de son médecin traitant pour justifier la prise de ce médicament.
L’affaire a traîné en longueur, en raison des changements à la tête de la présidence de la FFA, obligeant à revoir la composition des commissions, et en particulier celle de l’anti-dopage. Sans nouvelles sur cette procédure, l’athlète a relancé plusieurs fois la FFA par téléphone et par mail pour avoir plus de précisions. Sans réponse. Un temps d’attente qu’il jugeait désespérément long, certain de pouvoir prouver sa bonne foi. Ainsi, son cas ne fut pas analysé en première instance mais directement par la commission d’appel présidée par Pierre Weiss.
La substance découverte n’est en réalité interdite que dans le cadre de la compétition, comme le confirme le site de l’AFLD. L’agence y indique également qu’une AUT n’est pas nécessaire pour un tel produit, mais qu’il peut provoquer un test positif. Avec dans un tel cas, la charge pour le sportif de constituer un dossier médical complet pour justifier de cette utilisation et de préciser lors du contrôle la prise éventuelle de cette substance.
Et c’est bien en s’appuyant sur ce dossier médical, que la commission d’appel a décidé de relaxer Nicolas Bouvier Gaz.
Ce jour, l’annonce de cette relaxe a été publiée sur le site Endurance. Dans un entretien, Jack Peyrard le responsable de l’équipe trail chez New Balance, précise que ce team, certain de la bonne foi de son coureur, avait fait corps autour de l’athlète pour le soutenir et pour lui permettre de reprendre au mieux la compétition. A ce jour, la notification de cette relaxe n’a pas été publiée officiellement sur le site de la Fédération Française d’Athlétisme.
Ce jour, l’athlète concerné n’a pas répondu à notre demande d’entretien.
Toujours selon le site Endurance, le Pyrénéen sera au départ prochainement de l’épreuve basque Zegama Aizkori Marathon en pensant déjà à la CCC.
> Gilles Bertrand