La lutte anti dopage a franchi un nouveau cap en ce début 2015, avec l’adoption d’un nouveau code par la WADA, qui allonge les suspensions et renforce les sanctions.
1er janvier 2015. Cette date marquera-t-elle de manière forte l’histoire de la lutte anti dopage ? Probablement car l’agence mondiale de lutte anti-dopage (WADA) a validé un nouveau code, beaucoup plus rigoureux contre les tricheurs. Le point décisif de ces mesures est bien sûr celui de la durée des suspensions, qui est allongé à 4 ans au lieu de 2 ans, dès le premier contrôle positif.
Les come-backs après suspensions deviendront ainsi nettement plus délicats à réaliser. Cette décision s’inscrit aussi dans la logique de recherches récentes révélant que les produits dopants agiraient très longtemps après l’arrêt des prises, par un effet qu’on peut qualifier de « retard ».
On évitera ainsi de revoir trop vite sur la scène internationale des athlètes bénéficiant peut-être encore de l’impact des dopants, comme on a pu le suspecter pour Justin Gatlin.
L’autre élément très intéressant dans ce nouveau dispositif concerne l’interdiction pour les athlètes de travailler avec des personnes elles-mêmes sanctionnées. La WADA admet ainsi qu’un athlète ne peut tricher seul et qu’il est « aidé » par d’autres personnes. A l’avenir, il est prohibé pour les athlètes de s’associer avec des entraîneurs, médecins, nutritionnistes, agents ou d’autres athlètes, précédemment sanctionnés pour dopage. Et dans le cas de violation de cette règle, les athlètes sont susceptibles d’être suspendus.
Ferrari, banni à vie, et toujours présent
La Wada vise clairement les agissements de quelques entraîneurs ou agents connus pour leurs implications dans des faits de dopage, et qui poursuivent leur pratique au vu et au su de tout le monde. Ainsi de l’Italien Michele Ferrari, banni pour avoir été l’entraîneur de Lance Amstrong, et qui continue à être présent dans les équipes cyclistes. Il est pourtant suspendu à vie par la Fédération Cycliste Italienne et par l’USADA, l’agence anti-dopage américaine, depuis 2012…
> Texte : Odile Baudrier
> Photo : Gilles Bertrand