Hoka One One ne se cantonne plus au trail, la marque investit également dans la piste, et devient partenaire d’un meeting de demi-fond de la Fédération US.
Hoka One One, une marque de trail ? Oui et non. Bien sûr, la marque créée par Jean Luc Diard et Christophe Aubonnet, se singularisant par son concept de semelles extra épaisses s’est d’abord illustrée sur le trail. En toute logique, le projet de ces deux anciens de Salomon reposant sur la conception d’un modèle adapté au trailer Nicolas Mermoud.
Le rachat de Hoka One One par l’Américain Jim Van Dine et sa société Deckers a modifié la donne. Les chaussures « maximalistes », comme on les surnomme, demeurent un must chez les trailers, mais la marque fait aussi son apparition dans les enceintes des stades.
Les premiers contrats ont bien sûr été signés dans le trail, avec les fameux Magdalena Boulet et Sage Canaday, et Michael Wardian. Puis le nouveau boss d’Hoka, Jim Van Dine a impulsé une dynamique de partenariat dans le demi-fond, avec la signature de Leo Manzano, médaillé d’argent aux JO de Londres sur 1500 m, Mike Rutt, coureur de 800 m, De Sean Turner, steepler, Nicole Sheppert, spécialiste du 1500 m, ou encore de David Torrence, triple champion US du mile sur road.
Mais l’implication de Hoka One One sur la piste a franchi récemment une nouvelle étape avec l’annonce de son partenariat titre avec le meeting de demi-fond « Middle Distance Classic Meet », un évènement mis sur pied la Fédération US d’athlétisme, et désormais intégré dans l’USATF Championship Series, un circuit de meetings de niveau international. Ce partenariat intègrera un doublement des primes des athlètes et une retransmission via webcast sur la chaîne USATF.TV.
Hoka One One démontre ainsi sa volonté de s’éloigner des racines de la marque, dans l’ultra running, pour élargir son champ d’action à l’athlétisme, avec bien entendu l’objectif de séduire de nouveaux coureurs.
Dans cette stratégie, la marque s’était aussi engagée dans « Bring Back the Mile », une campagne dédiée à réhabiliter la distance du mile, reléguée aux oubliettes aux Etats-Unis à la faveur de la domination des distances métriques depuis le début des années 80.
Pourquoi cet engagement envers le mile ? Par nostalgie. Le boss de Hoka One One avait avoué en toute simplicité que ses années juniors avaient été bercées par l’objectif de passer sous les 5 minutes sur mile. Et ce serait cette quête qui l’aurait propulsé vers la réussite athlétique, puis professionnelle dans le monde du running.
> Texte : Odile Baudrier
> Photo : Gilles Bertrand