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Hassan Hirt, suspension confirmée par le Conseil d’Etat

Le Conseil d’Etat a confirmé la suspension de deux ans prise à l’encontre d’Hassan Hirt après ses contrôles positifs d’août 2012.

 

Hassan Hirt à Londres en 2012 dans sa série qualificative
Hassan Hirt à Londres en 2012 dans sa série qualificative

C’est par une séance menée le 17 avril et une lecture du 11 mai rendue publique par la FFA le 22 mai que le Conseil d’Etat a rendu sa décision sur la demande d’annulation de sa sanction effectuée par Hassan Hirt. Et une nouvelle fois, comme dans l’affaire Zoubaa, l’instance a confirmé les décisions antérieures.

La requête d’Hassan Hirt est donc purement et simplement rejetée pour le motif « que M. Hirt n’est pas fondé à demander l’annulation de la décision du 28 mars 2013 ». Celle prise par l’AFLD et prononçant une suspension de deux ans qui s’est terminée en décembre 2014 (ou août 2014 selon les interprétations de la décision).

Ainsi s’achève la bataille menée par Hassan Hirt depuis ses deux contrôles positifs d’août 2012, et sa sortie par la petite porte des Jeux Olympiques de Londres, où il en avait été informé juste après sa demi-finale.

Les échantillons B non analysés faute du paiement exigé

L’athlète de Notre Dame de Gravenchon n’a jamais accepté cette sanction, estimant que ses droits avaient été bafoués faute de l’analyse des échantillons B des prélèvements du 3 et 5 août 2012. Mais comme le rappelle le rapport du Conseil d’Etat, les informations lui avaient été données en temps et heure d’abord par la FFA (le 10 août 2012), puis par l’AFLD (le 18 septembre 2012), mais il avait refusé de s’acquitter des frais de cette analyse, s’élevant à 290 euros ou 540 euros (selon qu’un expert soit convoqué).

Hassan Hirt, épaulé par son avocat Stéphane Mesones, un habitué de ces affaires de dopage, attaquait alors une véritable croisade, basée sur l’idée qu’il ne pouvait être coupable, n’ayant pas vu ses 2èmes échantillons confirmés comme positifs.

Son retour après suspension en novembre 2014, puis début 2015, avait été marqué d’abord par une polémique autour de la date effective de fin de suspension. Sa participation au Championnat de France de cross Armée de Terre le 6 novembre était suivie par une disqualification, la FFA estimant qu’il n’était pas encore apte à reprendre la compétition.

Mais c’est surtout l’affaire du Championnat de France de cross du 1er mars, où il prenait le départ sans dossard, et sans être qualifié, et se voyait brutalement stoppé par un officiel de la FFA, qui le ramenait sur le devant de la scène.

La polémique devenait évidemment énorme après un geste aussi violent qu’incompréhensible, et Hassan Hirt se replaçait dans la position de victime, utilisant même le terme de « bourreaux » pour qualifier les membres de la FFA, à laquelle il rêvait de demander des dommages et intérêts dans le cas d’une décision favorable à son encontre.

Hassan Hirt n’a effectué aucun commentaire officiel. Mais cette décision du Conseil d’Etat met très certainement fin définitivement à tout recours pour Hassan Hirt, de toute façon autorisé maintenant à courir sans restriction.

 

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : Gilles Bertrand

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