Médaillé d’argent aux J.O. de Londres sur 10 000 m, l’américain Galen Rupp, compagnon d’entraînement de Mo Farah et coaché par Alberto Salazar, sera dimanche au départ d’un semi marathon à Portland. Est-ce le point de départ d’une nouvelle aventure sur marathon ?
Ce dimanche, dans les rues de Portland, à domicile, Galen Rupp sera l’invité vedette du Foot Traffic Holiday Half Marathon.
Ce n’est pas la première fois que le pistard couvé par Alberto Salazar, met le pied sur le goudron notamment en 2011 à New York, où pour son premier semi marathon il réalisait 1h 00’30’’ en prenant la 3ème place.
Alors que se cache-t-il derrière cette escapade « routière » pour ce coureur qui cette année avait tenté le pari risqué de doublé 5000 – 10 000 lors du Mondial de Pékin, se classant les deux fois à la cinquième place ?
Bien entendu, on pense au marathon. Car une slackline est déjà tendue sous les pieds du chérubin de Salazar qui aura 30 ans en mai prochain. Le bel âge pour se risquer sur la distance fétiche de son entraîneur. La bonne année alors que le marathon olympique pourrait être une réelle opportunité pour cet athlète, médaillé d’argent à Londres sur 10 000 mais depuis barré pour accéder au podium des Mondiaux aussi bien à Moscou qu’à Pékin.
Ce semi marathon de Portland pourrait donc être l’une des dernières possibilités pour Galen Rupp de réaliser un temps minima pour se qualifier pour les prochains trials, l’épreuve de sélection pour le marathon olympique prévue le 13 février à Los Angeles.
A ce jour, 168 coureurs américains ont réussi un temps minima leur permettant de disputer l’épreuve de sélection 2016. 73 se sont qualifiés sur marathon, une distance pour laquelle, 2h 18’ était requis et 95 sur semi marathon avec moins de 1h 05’. Mais à l’analyse de ces performances 2014 – 2015, le marathon US marque le pas chez les hommes. Certes 25 marathoniens ont couru sous les 2h 15’ mais pas un seul n’est enregistré sous les 2h 10’ cette année. Luke Puskedra est leader avec 2h 10’24’’ réalisé à Chicago devant Jeffrey Eggleston avec 2h 10’52’’.
Alors dans un tel contexte, un boulevard s’ouvre pour Galen Rupp. Il a la « vitesse » de base, 26’44’’36 sur 10 000, son record sur 21 km est déjà significatif, à ses côtés, il a la maturité pour réussir sur une telle distance, il a l’entraîneur expert marathon, Alberto Salazar qui a réussi à traverser l’orage sans se prendre la foudre lorsque les rumeurs de dopage sont venues noircir l’horizon du mytho-maniaque entraîneur, .
A 40 ans passés, Meb Keflezighi est plus une légende qu’un prétendant à une 4ème olympiade, Ryan Hall, l’ange blond du marathon inspiré par Dieu, ne trouve plus la foi mystique pour rester celui qu’il était et Dathan Ritzenhein se bat avec les blessures multiples pour espérer lui aussi courir une 4ème olympiade. Au royaume du marathon, Galen Rupp est le prétendant désigné.
> Texte et photos : Gilles Bertrand