Le footballeur Samir Nasri a reçu une suspension de six mois après une injection en intraveineuse, qui n’avait pas respecté les règles anti-dopage. Une décision très inédite pour une telle pratique qui avait été constatée chez les athlètes du groupe d’Alberto Salazar sans qu’aucune sanction ne soit prononcée.
Six mois de suspension pour une injection en intraveineuse. C’est très certainement une première dans l’anti-dopage. Le Footballeur Samir Nasri se voit sanctionné à la suite d’une injection en intraveineuse reçue fin 2016 dans une clinique de Los Angeles. Officiellement, il s’agissait d’une simple injection de vitamines C, B, de la lysine, du zinc, destinées à renforcer son immunité, en raison d’un début de grippe…
Mais l’Agence anti-dopage espagnole (Samir Nasri jouant au club de Séville) s’est intéressée à cette pratique, révélée d’une manière très étonnante par un tweet rédigée par la clinique « Drip Doctors » et expliquant que cette injection « Immunity IV Drip » aiderait le joueur à rester en forme et hydraté pour la saison.
Pourquoi une telle enquête de l’anti-dopage espagnol ? Pour s’assurer que les règles fixées par l’AMA avaient bien été respectées. A savoir un dosage d’un maximum de 50 ml de produit en 6 heures.
Samir Nasri avait affirmé qu’il avait demandé à la clinique américaine de se conformer à cette règle, mais les éléments des enquêteurs ont levé le voile sur d’autres éléments, et selon la BBC, la dilution était en fait de 500 ml. Son excuse d’avoir effectué plus de 10.000 kilomètres en souffrant de la grippe pour se soigner de la sorte n’a pas aidé à croire à sa bonne foi. On a ainsi vu évoquer des transfusions sanguines…
Cette méthode des injections en intraveineuse ne concerne bien sûr pas que le foot. Le groupe d’Alberto Salazar s’était révélé comme un grand adepte des perfusions massives, comme l’avait révélé l’enquête menée par l’USADA, l’agence anti-dopage américaine, dévoilée par les hackers des Fancy Bears il y a moins d’un an.
Le rapport avait mis en évidence que plusieurs athlètes avaient reçu des perfusions massives de L-carnitine, en violation des règles anti-dopage. Les éléments médicaux consultés par les agents de l’USADA leur avaient permis d’affirmer que ce dosage avait été largement dépassé, par Galen Rupp, Dathan Ritzenhein, Tara Ermann-Welling, Lindsay Allen, Alvina Begay et Dawn Grunnale.
Mais malgré ces preuves avérées, aucune action n’a été entamée à l’encontre de l’entraîneur américain et de ses athlètes fétiches. Il a manqué à l’USADA un petit tweet ??
- Texte : Odile Baudrier
- Photo : D.R.