Un trafic de produits dopants démantelé en Espagne met en cause le marathonien Julio Rey, vice-champion du monde en 2003, double champion d’Europe, et Antonio Jimenez Pentinel, champion d’Europe du steeple 2002 Tous les deux avaient déjà été suspendus dans le passé. Julio Rey, 46 ans, a pourtant achevé sa carrière depuis 2009…
Nouvelle jolie affaire de dopage à l’actif de la très active police espagnole, qui a démantelé un trafic d’EPO concernant sept sportifs. Parmi eux, deux athlètes de renom, qui avaient déjà été associés au dopage dans le passé. Antonio Jimenez Pentinel avait connu une suspension de 3 ans, entre 2014, et 2017, après la découverte chez lui d’ampoules d’hormone de croissance et de poches de sang pour de l’autotransfusion. Pourtant, à ces dates, à déjà 38 ans, sa carrière était largement derrière lui, avec un titre de champion d’Europe de steeple acquis en 2002, une médaille de bronze au championnat d’Europe de cross en 2001.
Cette fois, il se voit impliqué dans un trafic créé par Ivan Hierro, qui, selon le site « Elpais.com Deportes », aurait revendu de l’EPO prescrite pour raison médicale à une femme de Séville, et acheté au frère de la malade. Après la condamnation de cet homme à 6 mois de prison pour crime contre la santé, c’est au volet sportif que va s’attaquer l’Agence Anti-Dopage Espagnole, qui veut prononcer des suspensions.
Sans aucun impact pour Julio Rey, qui a maintenant 46 ans et n’a plus couru depuis 2009. Après une carrière brillante, menée à son retour d’une suspension de deux ans pour dopage, entre 1999 et 2001. Il se voit stoppé sur contrôle positif lors du marathon de Rotterdam, qu’il a bouclé en 2h07’57’’. Mais il opèrera ensuite un retour plus que réussi, emmagasinant un titre de vice-champion du monde en 2003, deux titres de champion d’Europe en 2002 et 2006, un record à 2h06’52, qui demeure le record d’Espagne.
Toutefois, dans cette nouvelle affaire de dopage, où son nom et celui de son frère apparaissent, comment imaginer qu’il ait pu être l’utilisateur de cet EPO ???
> Texte : Odile Baudrier
> Photo : D.R.