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Dopage : La France très présente dans la nouvelle liste IAAF

La nouvelle liste des athlètes soumis à une suspension pour des faits de dopage publiée par l’IAAF en date du 31 mai 2016 compte 27 noms, et laisse la part belle à la Russie et l’Ukraine avec, respectivement, 6 cas, alors qu’on compte 5 pour les USA. Et la France est également très présente, avec trois cas, Christel Dewalle, Latifa Schuster et Mounir Acherki.

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Pratiquement chaque mois, l’IAAF fournit sa livraison de noms d’athlètes du monde entier soumis à une suspension pour des faits de dopage. Selon les mois, les listes sont plus ou moins longues. Après celle de fin avril, qui comptait 18 noms, incluant pour la France, Nicolas Fernandez, pour utilisation d’EPO, la nouvelle liste diffusée ce 31 mai par l’instance internationale recense 27 noms.

Comme à chaque fois, la Russie et l’Ukraine sont particulièrement représentées, et la règle habituelle est respectée, avec 6 athlètes suspendus pour chacun des pays, pour des durées variant entre 2 et 4 ans, la plupart des sanctions pour les Ukrainiens correspondant à des analyses a posteriori des échantillons collectés lors des JO de Londres.

L’Ukrainienne Nataliia Lupu supportera, elle, une sanction de 8 ans, après avoir été contrôlée positive pour la 2ème fois de sa carrière, cette fois lors d’un test hors compétition.

Derrière ces deux nations, ce sont les USA qu’on retrouve en tête de pont, avec 5 sanctions, incluant celle de Jon Drummond, suspendu pour 8 ans après qu’il soit devenu entraîneur, en raison de trafic et possessions de produits dopants, comme on le savait déjà depuis la fin 2014, mais qui se voit confirmée sur décision du TAS.

Mounir Acherki perd toutes ses performances depuis janvier 2014

La 4ème nation n’est autre que la France, on retrouve sur cette liste trois noms qui ont déjà été suspendus par la FFA ou l’AFLD : Christel Dewalle, Latifa Schuster et Mounir Acherki.

Pour Christel Dewalle, l’IAAF confirme purement et simplement les dates fixées par la FFA, à savoir une suspension de 4 mois suite à son utilisation d’heptaminol, et une annulation de ses performances du jour de son contrôle le 22 juillet 2016.

Idem pour Latifa Schuster, qui supportera une sanction de 4 ans et une annulation de ses performances non pas à partir du 9 octobre, jour de son contrôle positif après sa victoire de Munich, mais du 2 octobre, jour où elle avait disputé le semi-marathon de Sélestat, suite à son aveu d’avoir utilisé de la cocaïne la veille de cette course.

Par contre pour Mounir Acherki, la décision IAAF apparaît plus radicale, avec le maintien de sa suspension de 4 ans à partir du 16 avril 2017, mais l’annulation de toutes ses performances depuis le 1er janvier 2014, date à laquelle il a été estimé à partir de l’enquête et de ses aveux qu’il utilisait de l’EPO. Du coup, Mounir Acherki verra disparaître des tablettes son résultat de la Prom Classic de janvier 2015, 3ème en 29’10’’’, son record sur 1500 (3’42’’39’) réalisé en mai 2014, mais aussi son tout dernier résultat, sa victoire au semi-marathon de Mulhouse, obtenu le 2 avril 2017, quelques jours avant que l’AFLD prenne la décision de le suspendre.

Ainsi justice est-elle faite pour Mounir Acherki de voir disparaître ces records sur 10 km et 1500 mètres qu’il avait admis avoir obtenues avec l’assistance de l’EPO et son résultat de ce printemps 2017 qu’il avait pu réaliser en bénéficiant d’un flou administratif sur son cas…

Texte : Odile Baudrier

Photo : D.R.