Aller au contenu

Dopage : Kenya, Ethiopie, Ukraine, Russie, les mauvais élèves de l’IAAF

L’IAAF classera maintenant les pays en fonction des risques qu’ils présentent sur le plan du dopage. Le Kenya, l’Ethiopie, l’Ukraine, la Russie constitueront la classe A, avec des contraintes fortes sur les contrôles de ses athlètes. Une manière de faire peser la responsabilité du dopage sur les fédérations et pas seulement sur les athlètes.

 

photo drapeau kenya a

L’IAAF change son approche de l’anti-dopage. Désormais une pression plus forte sera effectuée sur les fédérations des différents pays pour les contraindre à s’engager plus sur le plan anti-dopage. Avec une première décision, la création d’une hiérarchie entre les pays pour structurer la lutte en fonction de leur niveau de performances et des risques de dopage qu’ils présentent.

Se voient ainsi pointés du doigt, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ukraine, la Russie. Ce groupe forme la classe A et se voit imposer l’obligation pour chacun de ses athlètes en lice dans un championnat du monde ou aux Jeux Olympiques de trois contrôles anti-dopage hors compétition dans les 10 mois précédents le rendez-vous. Ce devrait donc en être fini avec ces comètes apparaissant tout à coup sur les pistes, sans réel background et du coup, sans aucune surveillance pré-compétition…

Les noms des pays désignés pour intégrer ce quatuor à hauts risques ne peuvent pas vraiment surprendre, tant leurs athlètes ont été nombreux à s’illustrer par des contrôles positifs, à l’exception de l’Ethiopie, qui n’a finalement connu que peu de cas. Mais la structuration très étatique de l’athlétisme dans ce pays ne peut que laisser craindre des méthodes « à la russe » non encore exposées au grand jour !

En-dehors de cette classe A des mauvais élèves du dopage, les autres fédérations se diviseront en deux groupes. La classe B regroupera toutes les autres fédérations, compétitives au niveau international et la classe C sera réservée à des fédérations, où peu d’athlètes sont compétitifs au top niveau.

Les fédérations de la Classe B auront, elles aussi, des contraintes plus fortes au niveau anti-dopage, avec l’obligation de soumettre à l’IAAF avant chaque grand rendez-vous, les plannings de contrôles anti-dopage des athlètes. Cela marquera-t-il la fin des petits arrangements entre amis, qui permettent à des athlètes de se présenter à un Championnat sans avoir été contraints à respecter les règles de la localisation dans les mois précédents. Une liberté totale évidemment propice aux dérapages…

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : D.R.