Ahmad Al Kamali, le président de la Fédération d’athlétisme des Etats Arabes Unis, est mis en cause pour une tentative de corruption de membres de l’IAAF, en vue d’obtenir son élection au poste de vice-président de l’instance internationale.
Une Rolex. Un vote. C’est le résumé sibyllin fait par « El Pais », le quotidien espagnol, qui révèle cette drôle d’affaire entourant Ahmad Al Kamali, le président de la Fédé des Etats Arabes Unis.
Il aurait profité de la tenue du Congrès des Fédérations Africaines d’Athlétisme à Addis Abeba début mars pour distribuer cette coûteuse montre à chaque président de fédération africaine, pour obtenir des votes en sa faveur. L’information aurait été révélée à « El Pais » par un président, choqué de la méthode…
A Dubaï, la capitale, cet ex-athlète s’impose comme l’homme clef de l’athlétisme, également organisateur du marathon de Dubaï, et président de la Fédération après avoir été successivement entraîneur national, secrétaire général. Il avait auparavant représenté dans de nombreuses compétitions internationales son pays l’EAU formé en 1971 par le regroupement de sept émirats, dont Dubaï.
Cet avocat de 57 ans est ainsi devenu une référence à travers tout le golfe, dans les pays arabes et en Asie, et il rêve maintenant d’enrichir sa carte de visite avec une nouvelle fonction, au sein de l’IAAF.
Pour cette campagne, il n’a pas hésité à traverser le monde pour être présent sur de nombreux évènements, et ces deux derniers mois l’ont amené en Australie, pour le congrès de l’Association athlétique d’Océanie, en Turquie, pour les Championnats indoor Balkans, puis à Addis Abeba pour ce fameux congrès.
Partout, il pose en photos aux côtés des responsables, présidents de fédérations, ou encore des deux prétendants à la présidence de l’IAAF, Sebastian Coe et Serguey Bubka.
Un intense travail de lobby indispensable pour prétendre à une élection. Dans ce cadre, Ahmad El Kamali a-t-il franchi la ligne rouge en achetant des votes ??? Une investigation serait en cours à l’IAAF pour élucider cette affaire.
Texte : Odile Baudrier
Photo : DR