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Alberto Salazar se justifie sur les accusations de dopage

Alberto Salazar a enfin livré sa version des faits face aux accusations d’incitation au dopage proférées à son encontre dans le documentaire de la BBC. L’entraîneur américain conteste point par point toutes les allégations effectuées par ses anciens collaborateurs et athlètes. En parallèle, l’USADA, l’agence anti-dopage américain, a débuté une enquête officielle sur Alberto Salazar.

 

Alberto Salazar
Alberto Salazar

Vérités contre vérités. Mensonges contre mensonges. Quels termes utiliser ???? Le très long texte publié par Alberto Salazar sur le site de « Oregon Project » répond point par point aux nombreuses allégations effectuées à son encontre dans le documentaire de la BBC et l’article de ProPublica.

Avec en règle de base que l’Oregon Project n’aurait jamais permis le dopage et que tous les témoignages recueillis par les équipes de journalistes sont des mensonges.

Ce principe posé, Alberto Salazar se livre dans cette lettre ouverte à une contestation des propos des principaux acteurs impliqués, Steve Magness, Kara Goucher, John Stiner, en dressant une chronologie précise des faits qui transforment leurs affirmations en mensonges.

Il s’oppose aussi avec vigueur à l’idée qu’il aurait incité ses athlètes à utiliser des médicaments destinés à traiter l’asthme ou la thyroïde, ou encore à solliciter des AUT, Autorisations Thérapeutiques de soins, dévoilant ainsi que sur les 55 athlètes pro entraînés par ses soins, 5 auraient été détectés comme souffrant de problèmes de thyroïde, et 8 d’asthme à l’effort.

Le cas de Galen Rupp passé au crible

Il détaille aussi à plusieurs reprises avec minutie le cas de Galen Rupp, utilisant des médicaments contre l’allergie, il revient sur l’envoi en Allemagne d’un médicament contre le rhume placé à l’intérieur d’un livre découpé, et sur l’usage prétendu de testostérone, pour contester l’ensemble de ces affirmations.

Et il conclut cette confession fleuve par l’affirmation que Galen Rupp et lui-même auraient été choisis par les journalistes comme cibles en raison de leur réussite.

A peine la réponse d’Alberto Salazar publiée, que David Epstein, le journaliste de ProPublica à l’origine de cette enquête, réagissait pour contester plusieurs éléments de cette réponse, et maintenir les affirmations à l’encontre du coach de l’Oregon.

Comment démêler un tel imbroglio ? L’USADA, l’agence anti-dopage américaine, s’y est maintenant attaquée et aurait déjà entendu une dizaine de témoins pour obtenir des détails permettant de vérifier les accusations proférées contre Alberto Salazar, et de distinguer mensonges et vérités.

Dans ce process, un témoignage pourrait peser particulièrement lourd, celui de Don Catlin, l’un des acteurs forts de la lutte anti dopage dans le monde, qui avait révélé au Telegraph qu’Alberto Salazar utilisait les services d’une entreprise anti-dopage privée pour vérifier ses athlètes…

 Texte : Odile Baudrier
 Photo : Gilles Bertrand