La lutte anti-dopage paraît connaître un tournant au Kenya, avec des descentes effectuées dans des cliniques pour interpeller des médecins et pharmaciens véreux.
Des descentes de police dans plusieurs cliniques de Nairobi et Kapsabet. Le signal envoyé est très fort. La lutte anti-dopage a franchi un cap au Kenya avec ces opérations menées conjointement par la police, le KMPDB, l’équivalent du Conseil de l’Ordre des Médecins, le Ministère des sports, et les organisations anti-dopage.
Avec l’objectif de torpiller le business bâti par des médecins et pharmaciens peu scrupuleux, monnayant des produits illicites auprès des athlètes kenyans.
Depuis plusieurs mois, les informations convergeaient pour pointer du doigt sur les professionnels de santé, et leurs agissements dans la distribution des dopants qui ont conduit à la multiplication des cas de contrôles positifs au Kenya.
Deux cliniques ont été en particulier visitées par les forces de l’ordre, et à Kapsabet, c’est la « Kapsabet Medical Clinic Kiplagat » qui a été épluchée au peigne fin, pour conclure, comme le révèle le « Standard Media », à l’arrestation du propriétaire, Stephen Kiplagat, connu comme médecin, mais qui n’aurait pas en réalité les diplômes.
Celui-ci se serait prétendu comme médecin auprès d’athlètes de haut niveau. Le représentant du Conseil de l’Ordre Kenyan, le Dr Atwoli, a souligné au journaliste du Standard que Stephen Kiplagat était un charlatan, et qu’il aurait de surcroît effectué des actes en lien avec le dopage.
La clinique a été fermée. Les investigations demeurent en cours pour étayer ce dossier, mais les propos virulents tenus à l’encontre de Stephen Kiplagat confirment la volonté forte de faire évoluer les donnes pour diminuer les critiques proférées à l’encontre de la Fédération du Kenya, et les suspicions à l’égard des athlètes du Kenya.
> Texte : Odile Baudrier
> Photo : D.R.