La marathonienne péruvienne Gladys Tejeda a été contrôlée positive lors des Championnats Pan Américains de Toronto début août, où elle avait remporté le marathon en 2h33’. Elle avait amélioré ce printemps son record personnel de plus de 3 minutes, pour l’abaisser à 2h28’.
Sa victoire au marathon des Championnats Pan Américains organisés à Toronto début août avait été criante. Gladys Tejeda l’avait emporté en 2h33’, et avec 2 minutes et 30 secondes d’avance sur sa suivante.
Tout son pays s’était extasié sur cette médaille d’or, et Junin, sa ville natale, lui avait réservé un accueil exceptionnel, en lui remettant une médaille d’honneur. En reconnaissance pour cette performance, Gladys Tejeda avait également reçu une somme de 3750 dollars, et le site internet peruthisweek.com révélait début août qu’une artère principale de Junin avait été débaptisée pour être renommée « Gladys Tejeda Pucuhuaranga Avenue ».
Mais le très beau rêve de Junin et du Pérou vient de s’écrouler avec l’annonce du contrôle positif de Gladys Tejeda. Le Président du Comité d’Organisation de ce Championnat, l’ODEPA, a révélé au site péruvien « elcomercio.pe » que les deux échantillons A et B de la jeune athlète seraient positifs, avec la détection d’un médicament pouvant masquer d’autres substances. Selon la presse péruvienne, des diurétiques seraient en cause, qu’elle aurait utilisés pour soigner une insuffisance rénale.
L’histoire a pris une ampleur d’autant plus forte au Pérou qu’elle est la deuxième athlète du pays à avoir été contrôlée positive aux Championnats Pan Américains, après un nageur Mauricio Fiol, qui avait remporté, lui, de l’argent.
Un gain de 3’30 sur son record
A l’analyse, le parcours de cette coureuse de 29 ans révèle des performances très homogènes jusqu’à cette année 2015, avec des chronos variant entre 2h32’32’’ en 2011 et 2h31’48’ en 2013, et au passage une 43ème place aux JO de Londres. Après une saison 2014 limitée à des semi-marathons, et conclue par la 26ème place au Mondial sur cette distance, Gladys Tejeda émerge ce printemps à un tout autre niveau, en abaissant son record à 2h28’12’’. Le débours est impressionnant, il chiffre 3’30’’ de mieux que sa meilleure marque antérieure.
Dans un tel contexte, sa victoire aux Jeux Panaméricains n’apparaît que logique, elle y avait déjà conquis le bronze en 2011, mais la belle histoire va finalement balbutier pour qu’une certaine logique de performances se voit rétablie…
- Texte : Odile Baudrier
- Photo : D.R.