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L’Inde encore à la pointe du dopage

La liste des nouvelles suspensions diffusées par l’IAAF confirme une fois de plus que le dopage est très répandu en Inde, avec 4 athlètes indiens parmi les 11 noms mentionnés. Dans ces nouveaux athlètes suspendus, une référence, le lanceur de javelot égyptien, ABDELRAHMAN Ihab. Il figure également Habib Mosbah, suspendu 4 ans par la FFA fin avril pour EPO.

 

ABDELRAHMAN Ihab

11 athlètes. La nouvelle liste des suspensions diffusée par l’IAAF est plutôt maigrichonne. Il y avait 30 noms sur celle publiée fin janvier. Dans celle-ci, la Russie et l’Ukraine étaient très présentes, et cette fois, c’est l’Inde qui se « distingue » avec 4 athlètes suspendus.

L’athlète le plus connu de cette liste n’est autre qu’Ihab Abdelrahman, le lanceur de javelot égyptien, vice-champion du monde en 2015, également vice-champion du monde junior en 2008. Son contrôle positif à la testostérone remonte tout de même à 2016, mais ce n’est que deux ans plus tard, qu’il est enfin officialisé par l’IAAF.

Pour Habib Mosbah, en revanche, les choses n’ont pas traîné. Sa suspension de 4 ans prononcée par la FFA fin avril apparaît déjà sur la liste IAAF, à peine quelques jours après que la décision fédérale ait été diffusée sur le site de la FFA, confirmant que l’échantillon prélevé lors du régional de cross le 4 février 2018 contenait bien de l’EPO. Le Perpignanais n’ayant pas demandé l’analyse de l’échantillon B, et pas fait appel, l’IAAF a très vite entériné cette sanction, valable en France et à l’étranger.

habib mosbah Inter de cross Ales 2018

Un autre cas a traîné en longueur, celui de la marathonienne Katery STETSENKO. Cette Ukrainienne, qui avait remporté Dublin en 2010, est suspendue pour 2 ans et 4 mois, entre le 27 avril 2016 et le 26 août 2018, et ses performances sont annulées entre le 26 août 2011 et le 27 avril 2016, en raison des irrégularités de son passeport biologique. Mais finalement à quoi ça sert de la suspendre ?? Elle a maintenant 36 ans, elle ne court plus depuis 2015, mais dans la période où ses résultats sont annulés, elle a empoché des places d’honneur sur de grands marathons, et il est sûr qu’elle ne rendra pas à ses rivales les primes qu’elle a pu y recevoir…

Le nom de Jordan CHIPANGAMA aura mis, lui, près d’une année pour être mentionné. La Fédération d’athlétisme américaine avait révélé en mai dernier que le marathonien de Zambie avait été contrôlé positif au meldonium, à deux reprises. Une première fois en juin 2017 lors du marathon de Duluth, et une deuxième fois en août lors d’un contrôle inopiné. L’USADA a retenu un seul contrôle, et Jordan Chipangama a reçu 4 ans de suspension. L’affaire avait fait quelques soubresauts aux Etats-Unis, où est demeuré Jordan CHIPANGAMA après ses études dans l’Arizona, d’où sa proximité avec le groupe NAZ Elite entraîné par Ben Rosario, sponsorisé par Hoka One One, et comptant des athlètes de renom, comme Stéphanie Bruce ou Aliphine Tuliamuk.

Jordan CHIPANGAMA

Le Zambien, au record de 2h11’, avait disputé les JO de Rio, il y avait terminé 96ème. Le produit incriminé, le meldonium, avait provoqué de très nombreux contrôles positifs au début de l’année 2017, au moment de son interdiction, et beaucoup de cas avaient été annulés par les différentes fédérations concernées. La tenniswoman Maria Shaparova avait, elle, été suspendue 15 mois pour ce même produit.

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : D.R.