La marathonienne chinoise Wang Jiali a été suspendue 8 ans pour dopage, après un contrôle positif à l’EPO. Wang Jiali, qui avait remporté le titre national sur marathon en 2017, avait déjà été sanctionnée pour dopage en 2012.
Une carrière en toc ???? C’est l’impression qui se dégage avec l’annonce du deuxième contrôle positif de la marathonienne chinoise Wang Jiali. Le premier, en 2012, l’avait écartée des compétitions pendant deux ans, elle venait alors juste d’amener son record à 2h22’. Le deuxième, dévoilé ce 10 janvier, l’évincera pour huit années, il éclate au grand jour quelques mois après qu’elle soit devenue championne nationale de marathon, en avril dernier, avec un chrono des plus modestes, de 2h33’.
Quel crédit peut-on alors accorder aux performances de cette jeune athlète de 31 ans ? Le doute ne peut que ternir l’ensemble, avec déjà, un chrono de 2h26’ réalisé en 2008, elle n’a alors que 22 ans, qu’elle obtient pour sa 2ème tentative sur la distance, et qui marque un gain de 13 minutes sur son premier résultat.
Par la suite, ce sera up and down selon les années, autour de 2h30’, avec l’apothéose de ses 2h22’ au printemps 2012. Toutefois, quelques mois plus tard, aux JO de Londres, elle ne sera qu’une très modeste figurante, 57ème seulement, alors qu’elle avait terminé 8ème au Championnat du monde de Daegu un an plus tôt.
Fin 2014, on découvre le pot aux roses, Wang Jiali a en réalité reçu une suspension de 2 ans pour un problème sur son passeport biologique, datant du printemps 2012. Elle est alors interdite jusqu’en 2015.
77 sanctions pour dopage en 2017
Certes pour son retour à la compétition, les chronos demeurent modestes, autour de 2h33’, mais Wang Jiali se distingue en Chine par sa victoire aux National Games en avril 2017, un évènement très important dans son pays.
C’est un contrôle hors compétition effectué en août dernier qui a fait tomber Wang Jiali, avec la découverte d’EPO. La sanction ne sera pas seulement sportive, avec 8 ans d’interdiction, la fédération d’athlétisme chinoise l’a aussi condamnée à une amende financière de 5000 euros. Elle a aussi choisi de mettre à l’index son entraîneur, Lu Qiang, avec une suspension à vie, et une amende de 10.000 euros, et son club, le « Hebei Athletics Association », avec 5000 euros de taxes.
Une manière pour les autorités chinoises d’afficher haut et fort leur volonté de lutter contre le dopage, avec le rappel en parallèle par l’agence anti-dopage chinoise de ses 77 sanctionés prononcées en 2017. Selon « Chine Nouvelle », 17.000 contrôles ont été effectués durant l’année 2017, conclus par 132 cas positifs. Mais 55 cas, qui avaient détecté du clenbutérol, se sont achevés sans condamnation, l’agence anti-dopage estimant qu’il s’agissait de contaminations alimentaires, dans ce pays, où le clenbutérol est largement utilisé dans l’élevage de la viande…
- Texte : Odile Baudrier
- Photo : D.R.