Nicolas Fernandez a vu sa suspension de 4 ans confirmée par la FFA, après qu’il ait fait appel de la sanction prise à la suite à son contrôle positif à l’EPO de décembre 2016. Le coureur est ainsi interdit de compétition jusqu’au 8 février 2021. De plus, une enquête judiciaire est en cours à son encontre.
Ce n’est nullement une surprise que cette décision de la FFA de maintenir la suspension de 4 ans à l’encontre de Nicolas Fernandez. Les faits ne pouvaient laisser place à aucune alternative, avec la présence d’EPO dans le prélèvement effectué le 4 décembre 2016 lors du Cross de Carcassonne, où il avait terminé 2ème. Le laboratoire de Châtenay Malabry y découvrait le 20 janvier de l’EPO, (et non de l’EPO CERA comme il l’avait été indiqué par erreur dans le procès verbal de la première décision de la FFA du 16 mars 2017).
A réception de cette information, la FFA prenait une mesure de suspension provisoire, et s’enclenchait ensuite la procédure, avec une convocation le 24 février 2017 pour passage devant l’organe disciplinaire programmé le 16 mars 2017, une décision notifiée le 27 mars 2017, puis un appel de cette décision par Nicolas Fernandez le 8 avril 2017, avec cette ultime décision prise le 10 mai 2017, et consultable sur le site de la FFA depuis le 6 juin 2017.
Entre négation et dérision
A aucun moment, dans cette procédure en deux temps, Nicolas Fernandez ne s’est présenté devant les organes disciplinaires et d’appel de la FFA. Sa défense a été pour le moins sibylline. Il n’a pas demandé de contre-analyse de son échantillon. Il n’a fourni aucune explication pour justifier ce contrôle positif. Seuls éléments à noter, ses déclarations sur le procès verbal de contrôle établi à Carcassonne le 4 décembre d’avoir utilisé des anti-inflammatoires et du doliprane, et d’avoir effectué un stage en altitude au mois de novembre 2016. Pour la commission d’appel, il n’a apporté aucun élément nouveau qui aurait pu être pris en compte pour remettre en cause cette suspension de 4 ans. Dès lors, la FFA ne pouvait évidemment que confirmer sa première décision.
Dès que cette information avait été connue, à la mi-février, Nicolas Fernandez avait préféré opter pour la négation, il m’avait ainsi affirmé ne pas avoir reçu de notification de la FFA, et avait contesté être soumis à une suspension provisoire. A la mi-avril, lorsque je l’avais questionné pour savoir s’il avait fait appel de sa suspension de 4 ans, il avait pris les choses avec dérision, me répondant « C’est information top secrète que vous souhaitez » et ajoutant même « Le FBI se charge de cette enquête »….
Toutefois, si l’affaire est maintenant terminée sur le plan sportif, les péripéties ne sont peut-être pas tout à fait achevées pour Nicolas Fernandez, puisque selon nos informations, une enquête judiciaire le concernant est en cours.
- Texte : Odile Baudrier
- Photo : D.R.