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Un record de dopés aux JO de Londres

Huit ans plus tard, les Jeux Olympiques de Londres apparaissent avec un record de cas de dopage, avec 139 sportifs sanctionnés, incluant 39 médaillés. Le résultat d’un large programme de retesting des échantillons, et qui a largement concerné l’athlétisme, qui compte 91 cas.

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Les souvenirs des Jeux Olympiques de Londres n’ont pas manqué de défiler cet été, où l’athlétisme, comme tous les sports, et plus globalement la vie, est à la peine. Mais ces images de médaillés olympiques heureux se révèlent maintenant ternies par le dopage.

Les nombres sont implacables pour conclure que les Jeux Olympiques de Londres sont finalement les plus « sales » de l’histoire olympiques. Les chiffres dévoilés par le site Olympedia parlent tous seuls : 139 participants des JO 2012 ont, depuis, été sanctionnés pour dopage. Ils n’avaient été « que » 81 découverts lors des JO de Pékin en 2008.

Les cas de dopage ont touché 39 sportifs qui avaient été médaillés, et 13 avaient été sacrés champion olympique !

C’est essentiellement en raison d’un système de restesting très large que ces tricheurs ont pu être détectés, avec 65 cas découverts dans les huit années qui ont suivi, alors qu’il n’y avait eu en réalité que 9 contrôles positifs durant les JO. Le total a été augmenté grâce aux sanctions prises sur la base du rapport Mc Laren, qui a prouvé le dopage d’athlètes russes par le programme mis en place par l’Etat russe.

Et c’est d’ailleurs la Russie qui alimente largement ce nombre record, avec 46 Russes disqualifiés des JO de Londres 2012, incluant la perte de 14 médailles, dont 5 d’or.

L’athlétisme, leader avec 91 cas de dopage

L’athlétisme apparaît aussi comme le leader de ce sinistre décompte, avec 91 athlètes suspendus, largement devant l’haltérophilie (34). Là encore, la suite de l’affaire du dopage d’Etat de la Russie et des investigations de l’enquête Mc Laren, qui a exclusivement concerné l’athlétisme.

Ce sinistre décompte devrait maintenant être terminé, puisque les échantillons prélevés à Londres ne peuvent plus maintenant faire l’objet de nouvelles analyses, avec la fin du délai de 8 ans. Selon le site « Inside The Games », il resterait une douzaine de cas à venir. Sans précision sur les noms des sportifs concernés.

Le résultat d’un programme ambitieux de retesting, avec 2/3 des 5000 échantillons prélevés à Londres passés à la moulinette des laboratoires anti-dopage, avec la possibilité d’y découvrir de nouvelles molécules non détectables à l’époque.

Ces chiffres ont été accueillis avec satisfaction par Witold Bańka, le patron de l’Agence Mondiale Anti-dopage, qui a souligné à « Inside The Games » que la justice se voit ainsi faite, même avec retard. Et que le signal envoyé est que les tricheurs peuvent craindre de demeurer impunis.

Malgré tout, il est notable que tous les podiums concernés par ces cas de dopage n’ont pas été modifiés, et que les médailles ainsi perdues n’ont pas été systématiquement réattribuées.

  • Texte ; Odile Baudrier
  • Photo : D.R.
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