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Le marathon kenyan encore frappé par le dopage

Kenneth Kiprop Kipkemoi s’ajoute à la longue liste des marathoniens du Kenya suspendus pour dopage. Vainqueur de Rotterdam en 2018, en 2h05’ pour ses débuts, à 33 ans, il avait terminé 3ème à Boston en 2019.

C’est un nouveau nom du marathon kenyan qui s’ajoute sur la liste des athlètes contrôlés positifs. Kenneth Kiprop Kipkemoi n’a pas brillé longtemps, et il comptait parmi ces « comètes », apparaissant brutalement au plus haut niveau, avec une victoire au marathon de Rotterdam conquise avec un sérieux chrono de 2h05’44.

Il effectuait pourtant là ses débuts, à 33 ans, et son insolence dans les deux derniers kilomètres qui lui avait permis d’éclipser les favoris avait interpellé même s’il valait tout de même 59 minutes sur semi. Quelques mois plus tard, il allait répéter ce chrono à Chicago, terminant 4ème, avant de conquérir la 3ème place à Boston en avril 2019 en 2h08’.

Il s’était ensuite fait très discret jusqu’à ce que son nom réapparaisse en cette fin février dans la rubrique des suspendus provisoirement par l’Athletics Integrity Unit.

A quelle date remonte ce contrôle ? L’information n’est pas disponible. Seul élément connu : c’est du terbutaline qui a été retrouvé dans l’échantillon du Kenyan, un médicament utilisé pour le traitement de l’asthme, de la même famille que le salbutamol. Par ses qualités de bronchodilatateurs bêta-2 stimulants d’action brève, il s’avère aussi efficace à l’effort pour favoriser la ventilation.

Kenneth Kiprop Kipkemoi n’est pas Kenneth Kiprop

A noter que Kenneth Kiprop Kipkemoi n’est pas à confondre avec Kenneth Kiprop, tout récent vainqueur du Cross Ouest-France. C’est pourtant l’erreur commise par la base de données statistiques « tilastopaja.eu » qui a imputé cette première place au Mans à Kenneth Kiprop Kipkemoi et non pas à Kenneth Kiprop, qui ne dispose, lui, d’aucune fiche d’information sur « tilastopaja.eu », comme sur World Athletics.

L’utilisation des doubles noms chez les Kenyans ne facilite pas les identifications surtout quand il s’y ajoute aussi des complications sur les dates de naissance, comme pour Kenneth Kiprop Kikpemoi. Celui-ci avait un temps été noté comme né en 1994, et non pas 1984.

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : D.R.
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