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Lamine Diack, inculpé pour corruption par la justice française

Lamine Diack, l’ancien président de l’IAAF, aurait été inculpé pour corruption, suite à une enquête impulsée par l’AMA auprès de la Justice Française.

Lamine Diack

Lamine Diack

L’affaire couvait depuis des mois, et c’est ce 4 novembre que la bombe explose avec l’inculpation de Lamine Diack révélée par la chaîne i-télé. Selon leurs informations, l’ex-président de l’IAAF serait mis en cause dans le cadre de la lutte anti-dopage. Il serait mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé, son conseiller juridique Habib Cissé serait également impliqué dans la corruption.

Un médecin, précédemment chargé de la lutte antidopage à l’IAAF, serait placé en garde à vue. Il s’agit du Docteur Gabriel Dollé, qui avait démissionné de manière hâtive en fin d’année 2014.

Pourquoi une telle inculpation par la justice française ? Elle fait suite à un signalement de l’Agence Mondiale Anti Dopage auprès du Parquet National Financier, effectué début août. A suivi une enquête préliminaire avant que le dossier ne soit confié à des juges d’instruction financiers.

La corruption avec les Russes ?

Pour quels motifs ? Selon i-télé, l’affaire serait en lien avec les agissements de la Fédération Russe, Lamine Diack aurait reçu de l’argent de cette fédération pour dissimuler des cas de dopage d’athlètes. Il s’agit très probablement des conséquences des révélations de la marathonienne Lilya Shobukhova, qui avait accusé des officiels de sa fédération de lui avoir soutiré de l’argent en échange de la dissimulation de ses contrôles positifs. Il avait été évoqué une somme de 450.000 dollars de pots de vin distribués côté Russes, et il est question de 200.000 dollars reçus par Lamine Diack. La marathonienne russe avait bénéficié d’un traitement de faveur, une peine raccourcie en échange d’informations sur ces pratiques douteuses.

L’IAAF réagit très vite

Quelques heures après l’explosion au grand jour de la mise en cause de Lamine Diack, l’IAAF se fendait d’un communiqué confirmant une enquête en cours de la justice française, ainsi que la perquisition des locaux de l’Instance Internationale à Monaco.

Dans son communiqué, l’IAAF soulignait que l’enquête faisait suite à deux investigations séparées, l’une de l’Agence Mondiale et l’autre émanant de sa propre commission d’éthique.

Une manière de rappeler de quel côté veut se placer son nouveau patron, Sebastien Coe, qui a évidemment tout intérêt à marquer une rupture totale avec son prédécesseur.

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : IAAF