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Hillary Clinton, proie des hackers russes, par la faute de Sebastien Coe ?

L’élection présidentielle américaine a très certainement été perturbée par l’intrusion de la Russie à travers ses trackers, influençant son résultat final. Selon les services secrets américains, cette interférence de la Russie aurait été décidée par Vladimir Poutine en rétorsion au scandale autour du dopage dénoncé dans son pays. En bref, la défaite d’Hillary Clinton est-elle un dommage collatéral de la suspension de la Fédération d’Athlétisme de Russie décidé par Sebastien Coe ???

 

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Hillary Clinton a-t-elle perdu son élection présidentielle à cause de Sebastien Coe et de la décision de l’IAAF de suspendre la Russie ??? Le raccourci est évidemment excessif. Mais le rapport récent des services secrets américains sur la possible interférence de la Russie sur l’élection présidentielle américaine lève le voile sur le lien fort existant entre cette intrusion de la Russie via ses hackers s’attaquant à Hillary Clinton et au Parti Démocrate et les sanctions sportives supportées par le pays à la suite des révélations sur l’utilisation systématique, on peut même dire étatique, du dopage.

Or la toute première sanction menée à l’encontre de la Russie est justement venue de l’IAAF emmenée par son président Sebastien Coe, qui décide dès novembre 2015 de la suspension de la Fédération d’Athlétisme, suite aux premiers éléments diffusés par le rapport Mc Laren attestant de l’étendue du dopage.

Mais c’est évidemment les tergiversations autour de la présence ou non de la Russie lors des Jeux Olympiques de Rio qui ont fait monter d’un cran la tension du côté de Vladimir Poutine. Selon les informations divulguées par le rapport de l’US Intelligence rédigé par le FBI, la CIA et la NSA, ces hésitations, les déclarations sulfureuses de Rodchenkov, ancien patron du laboratoire anti-dopage de Moscou, dans la presse américaine, ajoutées au boycott de la Russie pour les Jeux Paralympiques de septembre, auraient amené le chef d’Etat russe à décider d’actions de vengeance, à l’encontre des Etats-Unis, au motif que ce pays cherchait avant tout à diffamer la Russie à travers ces problèmes.

C’est ainsi que selon l’US Intelligence, Vladimir Poutine aurait ordonné une campagne de hacking spécialement destinée à affaiblir Hillary Clinton et le parti démocrate, alors que Donald Trump ne souffrait pas des mêmes attaques, en raison de ses positions pro-russes affichées.

Les Fancy Bears, services secrets russes

Les « Fancy Bears » faisaient partie intégrante de ce plan de hacking. On savait ces hackers reliés à la Russie, mais un rapport spécial du FBI et du DHS a révélé qu’il s’agissait de l’un des 48 noms empruntés par les Services Secrets Russes pour infiltrer la toile de manière plus discrète, et il est quasi-certain qu’ils seraient à l’origine du hacking mené contre le site de l’Agence Mondiale Anti-Dopage, très active contre la présence de la Russie aux JO de Rio.

Cet automne, les Fancy Bears s’étaient aussi distingués avec la divulgation de nombreuses AUT, Autorisations Thérapeutiques d’Usage, utilisées par des sportifs, en particulier américains. Une manière de démontrer qu’un dopage « légal » existe aussi en-dehors de la Russie….

  • Texte : Odile Baudrier</li>
  • Photo : D.R.
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