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Anti-dopage : le laboratoire de Châtenay Malabry suspendu par l’AMA

Mauvaise nouvelle pour l’anti-dopage français, avec l’annonce de la suspension du laboratoire de Châtenay Malabry par l’Agence Mondiale Anti-Dopage. A l’origine de cette sanction, un problème consécutif à la contamination d’échantillons survenue au printemps.

DOPAGE 8

Ce n’est pas une première, l’Agence Mondiale Anti-Dopage annonce très régulièrement la suspension de laboratoires anti-dopage à travers le monde entier, et ces sanctions se voient levées après un délai plus ou moins long pour la mise aux normes exigées. Mais c’est tout de même une très mauvaise nouvelle que cette suspension du Laboratoire de Châtenay Malabry, qui intervient immédiatement après la désignation de Paris pour les JO 2024…

L’AMA n’a pas été très explicite sur les raisons la poussant à une telle décision, se limitant à évoquer des problèmes liés aux analyses. L’AFP a obtenu l’information qu’il s’agirait en réalité de contamination d’échantillons par des prélèvements sur des bodybuilders.

Comme l’a expliqué M. Teoran, le secrétaire général de l’AFLD, ce serait un problème très technique qui serait survenu, suite à l’analyse de nombreux échantillons issus du milieu du culturiste, avec une concentration en stéroïdes de certains échantillons dépassant tellement les seuils habituels, avec jusqu’à 200 fois plus qu’un contrôle positif normal, que cela a provoqué la contamination d’un robot d’analyse. De ce fait, deux échantillons se sont vus contaminés à leur tour.

Les techniciens du laboratoire ont utilisé tout leur savoir-faire pour régler ce problème, en procédant à de nouvelles analyses sur les échantillons qui auraient pu être contaminés, et l’AFLD l’affirme, aucun sportif n’a été sanctionné à tort.

Il reste que l’AMA ne l’a pas entendu de cette oreille, et que l’agence mondiale a préféré jouer la carte de la prudence en suspendant le laboratoire à partir du 24 septembre 2017, et pour une durée encore non connue. Plus aucune analyse d’échantillon ne peut y être effectuée jusqu’à nouvel ordre, et les prélèvements effectués devront être orientés sur d’autres laboratoires, qui vont déjà recevoir tous les échantillons non encore analysés, les échantillons en attente de confirmation et les éventuels échantillons positifs.

C’est indéniablement un coup dur pour l’anti-dopage français, à considérer que l’année dernière, le laboratoire a procédé à l’analyse de 13.500 échantillons…

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : D.R.
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